Le château de Saint-Chamond : quand Anne de Saint-Chamond relie Forez et Grignan…
- ericmoulinzinutti
- 11 oct.
- 2 min de lecture


Saint-Chamond relie Forez et Grignan…
Dominant autrefois la vallée du Gier, le château de Saint-Chamond était une demeure seigneuriale majeure du Forez, mêlant fonctions défensives et recherches d’un confort Renaissance (façades ordonnées, logis développé, galeries). Les descriptions et représentations anciennes en gardent le souvenir, aujourd’hui réduit à des vestiges et à des estampes.
Parallèlement, le château de Grignan, perché sur son éperon rocheux en Drôme provençale, connut d’importantes transformations à la fin du Moyen Âge et pendant la Renaissance qui lui donnèrent un caractère résidentiel affirmé — façades réorganisées, grandes salles, adaptations aux nouvelles exigences du « plaisir de vivre ».
C’est précisément dans ce cadre d’échanges nobiliaires que prend sens une piste explicative souvent évoquée localement : Anne de Saint-Chamond (issue de la famille seigneuriale de Saint-Chamond) épousa Louis d’Adhémar de Grignan — un mariage célébré le 14 octobre 1508 selon les filiations connues — établissant un lien familial direct entre les deux maisons. Cette alliance offre une explication plausible à la parenté de certains détails stylistiques observés entre les deux châteaux : circulation d’architectes, modèles de décor, ou simple goût partagé entre familles alliées.
Toutefois, la prudence s’impose. Les sources publiées et les notices locales documentent l’existence du mariage et décrivent les deux châteaux, mais aucune archive publiée ne permet aujourd’hui d’établir précisément qui a « copié » sur qui — si copie il y eut — ni de retrouver des plans, contrats d’architectes ou correspondances prouvant un transfert direct de modèles entre Saint-Chamond et Grignan. Autrement dit : le lien matrimonial rend l’hypothèse d’une influence plausible, mais elle reste non démontrée.
En conclusion, le château de Saint-Chamond peut légitimement être décrit comme portant un « air de Grignan » à la lumière des ressemblances formelles et du mariage d’Anne de Saint-Chamond avec un seigneur d’Adhémar de Grignan. Reste à l’historien (ou à l’archiviste) la tâche — passionnante — de chercher dans les fonds notariaux, les registres seigneuriaux et les correspondances familiales pour documenter plus finement la chronologie des travaux et la réalité des échanges.





Commentaires