Recomposition d'un famille Noble...
- ericmoulinzinutti
- 22 nov.
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LA FAMILLE D'ANTHON
Le dragon que Guicheron donne à cette famille ne lui appartient pas, quoique Rivoire de la Bâtie, dans son Armorial de Dauphiné (P. 15), le lui attribue aussi, en en précisant même le métal (de gueules au dragon d'or). Les monuments anciens ne laissent pourtant aucun doute. La tombe de Guichard d'Anthon, mort en 1256, portait un écu représentant un parti de vair et de..., ainsi que celle de Jean d'Anthon, mort en 1296 (voir Cormier, L'ancien couvent des Dominicains de Lyon, p. 20-21, et Arch. Déples. du Rhône 3 H 5 : Fonds des Jacobins, Inventaire Ramette III, f. 124v et 125r). Dès la fin du siècle dernier, André Steyert (Armorial Général de Lyonnais... de livraison, p. 216-218) rétablissait la vérité et Jean Tricou, plus récemment, (Armorial et Répertoire Lyonnais, Vol. I, p. 91) a confirmé ses dires.
La généalogie de la Maison d'Anthon ne semble avoir été publiée que par Révérend du Mesnil (La Valbonne, p. 106-117) et Steyert (op. cit.). Steyert évoque lui-même les graves difficultés qu'elle présente vers la fin et s'efforce de la dresser convenablement, mais l'échec est patent. Son travail, insuffisamment documenté, fourmille d'erreurs graves et demande à être repris dans son ensemble. Quant à Révérend du Mesnil, il peut être renvoyé dos à dos avec Steyert. Sa généalogie n'est pas de meilleure qualité. Les Anthon n'ont donc pas eu de chance avec les généalogistes. Et pourtant, cette famille, possessionnée en Dauphiné, Lyonnais, Dombes et Bresse, figure parmi les races les plus importantes de ces provinces. Le prouvent ses alliances avec les maisons de Coligny, Bressieux, Villars, Verdun, Sainte Croix, Beauvoir, Genève, La Palu et Montagny. Le prouve également sa parenté reconnue avec Renaud de Forez, Archevêque de Lyon de 1193 à 1226. Elle s'éteignit au XVe siècle. Les biens des seigneurs d'Anthon se composaient de fiefs et d'alleux et sans doute à l'origine de davantage d'alleux que de fiefs. Peu à peu, sans doute sous la contrainte, ils entrérent pour la presque totalité de leurs biens dans la mouvance des Dauphins de Viennois, des Comtes de Savoie et des Sires de Beaujeu. Ayant affaire à plus puissants qu'eux, ils durent céder progressivement, mais ne trouvèrent pas la tranquillité pour autant ; les rivalités entre Dauphiné, Savoie et Beaujeu renaissaient sans cesse dans ces zones frontières qu'étaient alors les Dombes et le Viennois septentrional.
I-Guichard, seigneur d'Anthon
En 1200, Messire Vichard d'Anton, avec le consentement de ses fils Vichard et Hugues, donne à Dieu, à Notre Dame et aux Frères de la milice du Temple, à titre d'aumône perpétuelle, pour le remède de son âme et de celle de ses ancêtres, la maison de Tanay (sur la commune de Tramoyes aujourd'hui, Ain), avec ses appendances, le pré devant lad, maison, la brosse qui est sous le bois Grimer et toute la terre qu'il a ‘’ in planis et nemoribus et pratis et vineis’’ depuis le chemin de l'Orme (a via de Ulmo) jusqu'au territoire del Chasne (Châne est aujourd'hui un hameau de la commune de Béligneux, Ain) et la côte de Raspans (Rappant, lieu-dit de la commune de Montluel), avec les vignes situées là, jusqu'au bois Grimer, et la pâture sur toute sa terre pour les boeufs et autres animaux de leur maison de Lyon et de leurs granges de Domenas, Miribel, Montiuel et Tanay Fait par la main du frère Pierre de Mocon, alors précenteur des maisons du Temple en Bourgogne et de divers autres frères, en présence de nombreux témoins et scellé avec le sceau du Seigneur Guichard d'Anton (Original aux Arch. Déples, du Rhône: Titres de la Commanderie de Saint Georges de Lyon Transcription dans L. Aubret, Mémoires pour servir à l'Histoire de Dombes (Edition Guigues, 1868) T. IV p. 72).
II- Guichard, seigneur d'Anthon ép la fille de Gautier de Coligny
En l'an 1214, Renaud, par la grâce de Dieu humble ministre de la première église de Lyon (il s'agit de Renaud de Forez, qui fut Archevêque de Lyon de 1193 au 22 Octobre 1226) fait savoir que, pour mettre fin aux plaintes adressées par son cher cousin, Noble homme Guichard d'Anthon, à l'église d'Ainay, à propos des terres appartenant à la maison de Saint Maurice, un accord a été conclu en ce mode: Guichard d'Anthon accorde divers biens à l'abbaye et confirme la donation de sa moitié de tâche faite par son père à la maison de Saint Maurice pour l'âme de sa mère. Il renonce à toute réclamation. Moyennant quoi l'église d'Ainay lui donne 20 livres fortes. L'acte est scellé des sceaux dud. Renaud, de Jean, Abbé d'Ainay et dud. Guichard. (Bibl. de la Ville de Lyon, Collection Coste, n° 450 Cartulaire mss. d'Ainay, f. CCXXIV - Transcription dans L. Aubret, Mémoires pour servir à l'Histoire de Dombes - édition Guigues, 1868-T. IV, p. 74).
Renaud, avec la permission de Dieu Archevêque de la première église de Lyon, fait savoir à tous que Guichard d'Anthon, son cousin (consanguineus meus) a reconnu en sa présence avoir accordé l'exemption de péage et le droit de pâture dans toute sa terre à la maison de Portes, soit à Etienne, prieur de celle-ci, et lui a demandé de confirmer cette donation par lettres scellées de son sceau. Sur ses prières, l'Archevêque a donc fait apposer son sceau sur la présente charte, ajoutant que Guichard, fils dud. Guichard et neveu d'Hugues de Coligny, a fait la même donation au couvent de Portes, donation, disaient les frères de Portes qu'ils avaient déjà obtenue de Messire Guichard, père dudit Guichard, le cousin de l'Archevêque. Cet acte n'est pas daté (Extrait dont l'original est en la Chartreuse de Portes, publié par du Bouchet dans ses Preuves de l'Histoire de I'll'ustre Maison de Coligny, p. 40). La date se situe entre 1218, date de la dernière donation, et 1226, année de la mort de l'Archevêque
Trois générations successives de seigneurs d'Anthon ont donc accordé à la Chartreuse de Portes l'exemption de péage et le droit de pâture sur leurs terres, le grand-père (n° I de cette généalogie), le fils (n° II) qui est dit cousin de Renaud de Forez, Archevêque de Lyon, et le petit-fils (n° III) qui est dit neveu d'Hugues de Coligny.
III-Guichard, seigneur d'Anthon ép. Plaisance
En 1218, Guichard, seigneur d'Anthon et de Péroges, fils de Guichard, seigneur des mêmes lieux donne aux Chartreux de Portes exemption de péage rière sa terre. Dans cette charte, il se qualifie fils de Guichard, seigneur d'Anthon, et de la fille de Gautier de Coligny. Son sceau est un homme à cheval tenant une épée (Titre de la Chartreuse de Portes, vu par Guichenon et analysé par celui-ci dans ses mémoires, d'après du Bouchet, op. cit., p. 40).
Le lendemain de la Résurrection, l'an 1236, Guichard, seigneur d'Anthon, concède sous serment à l'église de Cluny tout ce qu'il peut avoir de droits sur la dîme de Pérouges, se retenant le droit de bonne garde. Ce qui veut dire, est-il expliqué dans l'acte, que le droit de garde conservé par le Seigneur d'Anthon ne pourra emporter aucune exaction, levée ni taille, ni aucune charge sur les corps ni sur les biens des hommes qui demeurent ou viendraient demeurer à Pérouges, sur la terre de l'église de Cluny, à moins qu'ils ne soient ses hommes liges. Au contraire, il sera tenu de les garder et de les défendre. Fait en présence de Guillaume, évêque de Châlon (Original à la Bibl. Nale, Chartes de Cluny, nº 542 - Transcription dans L. Aubret, Mémoires pour servir à l'Histoire de Dombes - édition Guignes, 1868-1. IV, p. 107).
Dame Plaisance, relaissée de Guichard, jadis Sieur d'Anthon, teste au mois de Juillet 1272. Elle ordonne que soient payées aux Frères Prêcheurs de Lyon 11 livres viennois qu'elle leur doit. Plus elle élit sépulture dans l'église des Frères Prêcheurs, en quelque lieu qu'elle décède, auprès de Guichard, son fils, jadis sieur d'Anthon et prie les religieux, quand elle sera décédée, de la faire mettre dans le cercueil où l'on met les religieux et de disposer sur elle le drap que l'on dispose sur les religieux. Elle veut que le jour de son enterrement on donne une pitance au couvent, plus le luminaire et les autres choses nécessaires à l'enterrement, comme les religieux le jugeront convenable. S'il arrive qu'elle meure à Lyon, dans la paroisse Saint Nizier, elle laisse au chapitre de ladite église pour tout droit de sépulture ou autre droit de paroisse 40 sols viennois et aux autres chapelains et clercs de ladite église 10 sols viennois à partager entre eux et ce de ses biens. Elle veut qu'outre ils ne puissent rien demander ni pour le luminaire ni pour le lit ni pour quoi que ce soit. S'ils ne se contentent pas de ce legs, elle le révoque et ordonne de leur payer ce qu'on a coutume de payer en pareil cas. S'il arrive qu'elle meurt hors de ladite paroisse, elle veut qu'on paye au chapitre de St. Nizier le droit de ladite paroisse de St Nizier, dont elle a longtemps été la paroissienne. A l'autre paroisse où elle mourra, elle ordonne de payer ce qu'on paye selon les pieuses coutumes observées en semblable cas. Plus elle lègue aux susdits religieux un lit garni et la meilleure couverture qu'elle ait pour leurs infirmeries. Plus elle lègue auxdits religieux sa maison sise auprès de leur couvent avec le ténement et les droits appartenant à ladite maison, qu'elle reconnaît être en totalité du cens et domaine desdits religieux, réservant seulement à Marguerite, sa demoiselle, tant qu'elle vivra un logement dans la chambre où la testatrice a accoutumé de loger, avec sa libre entrée et sortie, à moins que lesdits religieux ne lui procurent un autre logement convenable pendant sa vie. Elle se réserve aussi qu'Agnès, sa fille, aura l'option de prendre ladite maison et ténement, à condition de payer aux religieux 40 livres viennois. Laquelle somme de 40 livres les religieux seront tenus de lui rendre quand elle voudra leur remettre lesdites maison et ténement pendant sa vie. Si elle ne veut pas la leur remettre de son vivant, ils seront tenus de rendre après sa mort la même somme à ses héritiers ou à tout autre, selon qu'elle l'aura ordonné. Si elle l'ordonnait autrement, la testatrice veut cependant qu'après sa mort les religieux puissent prendre sur la partie du jardin ou ténement contigu à leur mur ce qui leur sera nécessaire pour faire un chemin. La testatrice entend aussi que, moyennant ledit legs, les religieux seront tenus après sa mort d'avoir dans leur église un missel, dans lequel ils écriront son nom à l'endroit où on fait commémoration des défunts. Plus elle veut et ordonne que lesdits religieux emploient l'argent qu'ils recevront de ladite maison en achat de livres ou de bâtiments et non à d'autres usages. Plus elle lègue aux couvents de Macon et de Valence, de l'Ordre des Frères Prêcheurs 30 sols viennois à chacun d'eux pour une pitance et aux couvents de Langres, Besançon, Lauzanne, Clermont, Annecy, Sisteron et Arles 20 sols à chacun d'eux aussi pour une pitance...
Plus elle veut que, toutes ses dettes payées et ses legs acquittés, ce qui restera de ses biens meubles soit employé selon la volonté du prieur dud. Couvent des Frères Prêcheurs de Lyon du conseil et consentement du frère Humbert Malet et du frère Durand de Cruniaco en usages pieux de quelques gens de bien qui célébreront sans retardement des messes pour son âme. Si, tout étant payé de ce qu'elle ordonne dans son testament, reste quelque chose de ce qui est dû pour sa dot ou des fruits provenant des terres qui sont obligées pour sadite dot, elle le donne entièrement auxd. Religieux pour l'employer en missels ou calices pour leur maison, ainsi qu'ils le trouveront bon, du conseil et consentement des susdits frères Humbert et Durand. Si quelqu'un de ceux à qui elle a légué quelque chose par le présent testament vient à mourir avant elle, elle donne auxd. Religieux ce qu'elle lui avait légué pour l'employer comme devant, excepté cependant que, si Agnès, sa fille, ou la sœur Ginette venaient à mourir avant elle, elle ne veut pas qu’on ne change rien touchant ce qu'elle leur laisse, mais ordonne qu'il en soit donné 10 livres viennoises au couvent de Montargis et non davantage. Plus la testatrice veut que ce qu'elle laisse aux enfants de Guichard, son fils, si l'un d'eux meurt en laissant des enfants qui soient vivants lors de son décès à elle, revienne auxd. Enfants du défunt. Plus la testatrice veut qu'après sa mort on donne auxd. Religieux tous ses biens meubles en quelque endroit qu'ils soient. Elle veut aussi qu'on donne à ses exécuteurs testamentaires tout ce qu'elle tient à Loyette et à Mognenens en Dombes et tous les fruits qui y seront perçus après sa mort. Plus la testatrice fait ses exécuteurs testamentaires Humbert, seigneur de Montluel, et Hugues de Versay, archiprêtre de Calomont, à chacun desquels elle lègue 60 sols viennois pour leur peine. S'ils ne se chargent plus de ladite exécution, elle donne pouvoir au prieur du susdit couvent, de l'avis et consentement des susdits frères Humbert et Durand et des autres Pères discrets de nommer à leur place pour exécuteurs ceux qu'ils voudront et de leur donner ce qu'elle a légué à ceux qu'elle a désignés. Plus elle lègue au couvent des frères prêcheurs de Macon, outre ce que dessus, 40 sols viennois. Suit un codicille fait par ladite Plaisance au mois d'Août 1273, par lequel elle confirme son testament, mais change la clause par laquelle elle prévoit que, s'il reste quelques biens meubles qu'elle n'ait pas légués, tout soit employé selon la volonté du prieur, du conseil et consentement des frères Humbert et Durand en usages pieux de quelques gens de bien qui célébreront des messes pour son âme. Elle précise que led. Frère Humbert, pour faire dire ces messes, pourra, s'il le trouve plus à propos, disposer et ordonner dud. Restant comme il voudra. Tout ce que dessus n'est pas signé, mais il y a un sceau. (Arch. Déples, du Rhône 3 H1 Fonds des Jacobins, Inventaire Ramette 1, f. 3. A lire ce qui précède, on peut conclure que les Jacobins ne détenaient pas le testament en son entier, mais seulement les extraits les concernant, à moins que le Père Ramette ne se soit intéressé qu'à ceux-ci).
Plaisance, dame d'Anthon, mourut le 6 des kalendes de Septembre 1274, ainsi qu'il était inscrit sur la tombe de son fils, auprès de qui elle avait voulu reposer : Guichard d'Anthon, seigneur du lieu d'Anthon en Dauphiné, a été enterré dans notre ancien chapitre sous une tombe d'environ six pieds de longueur par trois de largeur, laquelle tombe était placée à environ dix pieds de distance du mur du côté du Septentrion et sept pieds du côté de l'Orient. Sa mère y a été aussi ensevelie, ainsi qu'il paraît par les inscriptions ci-après décrites qui étaient gravées en lettres gothiques sur la bordure de la pierre qui s'est rompue en voulant l'ôter de place en 1723 :
Anno Dni. MCCLVI in vigilia Sancti Michaelisobit Dnus. Guichardus de Anthone. Ejusmater bonae memoriae Dna. de Anthoneobiit VI Kal. Septembris anno Dni. MCCLXXIV.
Sur ladite pierre et tout le long étaient gravées les effigies d'un jeune homme à droite et d'une femme à gauche et au milieu d'eux était l'écusson suivant (suit le dessin qui représente un parti de vair et de...) (Arch. Déples. du Rhône 3H5: Fonds des Jacobins, Inventaire Ramette III, f. 124v).
IV-Guichard, seigneur d'Anthon et de Pérouges ép. Jacquette de Bressieux
Guichard, seigneur d'Anthon, mourut l'an 1256 in vigilia Sancti Michaelis, c'est-à-dire le 28 Septembre 1256 (voir ci-dessus). Il est rappelé en Juillet 1272 dans le testament que fait alors Dame Plaisance, sa mère, veuve de Guichard, jadis seigneur d'Anthon. Il y est dit qu'il a laissé des enfants (voir ci-dessus).
En Octobre 1261, Pierre et Guillaume de Roussillon, dam., fils d'Etienne de Roussillon, chevalier, vendent à Jacquette (Jacobe), dame d'Anthon, la moitié du mas de Cymandres, au mandement de Chalamont, pour 120 livres viennois. Original latin sur parchemin, jadis scellé (Arch. Nales., P 1391, cote 545 d'après Huillard Bréholles, Titres de la Maison ducale de Bourbon, n° 381).
En Décembre 1261, Humbert de Roussillon ratifie la vente que Pierre et Guillaume de Roussillon, ses frères, ont faite au mois d'Octobre 1261 du mas de Cymandres à Dame Jacquette d'Anthon - Original latin sur parchemin, jadis scellé (Arch. Nale. P 1391, cote 546, d'après Huillard Bréholles, op. cit., n° 382).
En Août 1262, Omar de Roussillon, dam., en présence de G., Abbé de Chassagne, oblige et remet à Dame J. d'Anthon, relite du feu Seigneur G. d'Anthon, pour le prix de 30 livres viennois, tout ce qu'il a et doit avoir dans le mas de Cimandres, en terres, près, bois et autres choses quelconques dépendant dudit mas, le tout tenu en fief de Guichard d'Anthon, auquel il a fait hommage lige. Il jure sur les Saints Evangiles de Dieu de respecter lesdits obligations et tradition et d'en empêcher quiconque voudrait les mettre en cause verbalement ou matériellement, à partir du moment où il aura été pleinement satisfait desdits 30 livres. (Arch. Nales. P. 487, cote 33 original Transcription dans L. Aubret, Mémoires pour servir à l'Histoire de Dombes - édition Guigues, 1868-T. IV, p. 156-157).
Jacquette, dame d'Anthon, teste en 1275, laissant Guichard, Guy, Aymar et Jean, chanoine de Lyon (Extrait des Archives de la Chambre des Causes Pies du diocèse de Lyon Le Laboureur, Les Masures de l'île Barbe, T.I, p. 380 le registre où se trouvait ce testament, à la page 221, ne subsiste pas).
Jacqueline, veuve de Guichard, seigneur d'Anthon, et Jean d'Anthon, son fils, chanoine de Lyon et de Vienne, ont été inhumés dans notre ancien chapitre, sous une pierre d'environ 6 pieds de longueur et 3 de largeur, qui était posée à côté de la précédente, en tirant du côté du midi; il y avait au milieu et tout le long de ladite pierre, qui s'est cassée en l'ôtant de place en 1723, la figure d'une femme au bas et de chaque côté de la figure étaient les armoiries ci-après dessinées (à gauche figurait, d'après le dessin, les partis de vair et de ... des Anthon, à droite le fasce de... et de vair des Bressieux). Et sur la bordure de la tombe étaient gravées en lettres gothiques les inscriptions suivantesAnno Dni. MCCLXXV. XIII kal. Junii Dna. Jacoba, relicta Guichardi quondam Dni. de Anthone, militis, et Dnus, Joannes filus praedictae orbatae et canonicus Lugdunensis et Viennensis, qui obit anno Dni. MCCXCVI in festo Stae. Catharinae virg.
(Arch. Déples, du Rhône 3 H 5 : Fonds des Jacobins, Inventaire Ramette III, f. 124v)
V-Guichard, seigneur d’Anthon ép. 1/ Léonette de Vilars 2/ Alix de Verdun
En Août 1277, Hugonin Ruffi, dam., fils de feu Bernard de Sachins, vend à Emar d’Anthon tout ce qu’il a en biens fonciers, censives, etc., sur les paroisses de Saint Martin et de Saint Mammes de Chalamont. Cette vente est passée sous le scel de Guichard, seigneur d’Anthon, frère dudit Emar, agissant comme suzerain féodal. Original latin sur parchemin, jadis scellé (Arch. Nales. P. 1391’, cote 537-d’après Huillard Bréhoiles, op. cit., n° 627).
Le 5 Octobre 1280, Guichard, seigneur d’Anthon, dam., rend hommage à Amédée de Savoie, seigneur de Bagé, pour la ville de Saint Maurice d’Anthon, au-delà du Rhône (Arch. Déples. de l’Isère, Inventaire Viennois I, 14 : 10 a d’après U. Chevalier, Regeste Dauphinois, n° 12.214).
En Octobre 1285, Guichard, seigneur d’Anthon, reconnaît tenir en fief d’illustre homme le Seigneur Amédée, comte de Savoie – et en avoir été investi par lui – la ville de Saint Maurice d’Anthon avec ses appartenances et appendances et les territoires qui l’entourent. Item ce qu’il a dans le territoire de Gourdans hors de la grande porte du bourg de Gourdans et ce qui est tenu de lui Guichard. Item la garde de Niost, excepté toutefois ce que, de ladite garde, il tient en fief du Seigneur de Beaujeu. Item la ville de Charnauz et ce qu’il a et tient pour un motif quelconque. Item ce qu’il a dans la paroisse d’Yllia. Item la maison de Barthélémy Breisenc située en la paroisse de Condoysiacis. Item le fief et tous les biens féodaux que tient de lui en fief Barthélémy de Mont Escharton, le tout se trouvant dans la paroisse de Sam Man. Item le fief que tient de lui Messire Pierre de Mont Escharton, chevalier, situé entre Chalamont et Sam Man. Item le péage de Grimont qu’il est accoutumé de percevoir à les Cordelleres et vers Montiuel. Il est convenu que tous les biens et droits susdits feront l’objet d’un hommage unique avec le fief de Varax, qui de tout temps a relevé du comté de Savoie et que cet hommage sera rendu par celui qui sera seigneur d’Anthon et sera investi desd. choses en fief. Le Seigneur d’Anthon reconnaît ensuite avoir reçu dudit Comte 700 livres viennois, pleinement payées à concurrence de 500 livres. Les 200 livres restantes seront payées par la suite (Arch. Déples. de l’Isère, Invre, Viennois I, 14b: 10, d’après U. Chevalier, Reg. Dauphinois, n° 12.892. Transcription dans L. Aubret, Mémoires pour servir à l’Histoire des Dombes- édition Guigues, 1868-T. IV, p. 231-232).
Le Samedi après la Saint Pierre et Saint Paul (30 Juin) 1291, à Lyon, dans la maison du Dauphin appelée Coloniez, un traité de paix est conclu entre Louis, sire de Beaujeu, et Guichard, seigneur d’Anthon, par l’arbitrage d’Humbert, Dauphin de Viennois, comte d’Albon, seigneur de la Tour, de Jean de Chalon, comte d’Auxerre, seigneur de Rochefort, et de Guy, seigneur de Saint Trivier. Le seigneur d’Anthon payera au sire de Beaujeu 1.000 livres viennois et le reconnaitra pour suzerain de tous les fiefs qu’il possédait en franc alleu. De son côté, le sire de Beaujeu renonce à toute rancune vis-à-vis de Guichard d’Anthon, comme de Jean et Aymar d’Anthon, ses frères. Témoins : Jean, Comte de Forez, Artaud, seigneur de Roussillon, Jean de Chuzelle, Alamand du Puy – Original latin sur parchemin, jadis scellé, en double exemplaire (Arch. Nales. P 1388, cote 78 et P 1389, cote 233-d’après Huillard Bréholles, op. cit., n° 868).
Guichard, seigneur d’Anthon, dam., teste le Samedi après la Toussaint 1300. S’il ne lui est pas donné de faire le voyage d’Outre-Mer, ses exécuteurs y enverront un homme vaillant à qui ils donneront 100 livres viennois pour ses dépenses, 60 pour l’achat de chevaux et ses propres armures. Il lègue aux ponts de Saint Jean et du Rhône, à Lyon, Pour être mariée, sa fille Isabelle recevra 2.000 livres, des vêtements et des joyaux. Il institue héritier son fils Guichard, né de feu Léonète de Villars, dans les châteaux et mandements d’Anthon et de Pérouges, avec les fiefs de Varas et de Chargnieu. Il donne à son fils Aymaret sa maison de Lyon dite de Villeurbanne, les château et mandement de Gordans, sauf le droit d’Alix, mère dudit Aymaret. Si son épouse Alix met au monde un fils, il veut qu’il soit clerc. Si c’est une fille, on la mettra dans un monastère. Ses exécuteurs détiendront le prieuré de Saint Maurice d’Anthon tant que durera son accensement. Signe de sa propre main. Suivent les signatures et les sceaux de quinze témoins, dont Aymar d’Anthon, chanoine de Vienne (Valbonnays, 7e registre – d’après U. Chevalier, Regeste Dauphinois, n° 15.612).
Le 3 Janvier 1304, à Latran, le Pape Benoît XI dispense du 4e degré de consanguinité Guigues, fils de Drodon, seigneur de Beauvoir, et Isabelle, fille de Guichard, seigneur d’Anthon, des diocèses de Vienne et de Lyon. « Licet matrimonii » (Grandjean, Reg. de Benoît XI, n° 248-d’après U. Chevalier, Regeste Dauphinois, n° 16.272).
Le 17 Février 1307, à Pessac, Clément V charge l’Abbé de l’île Barbe, le prieur de la Côte [Saint André], au diocèse de Vienne, et l’Official de Lyon de citer devant le Siège Apostolique Guichard, seigneur d’Anthon, qui s’est violemment emparé du prieuré de Saint Maurice d’Anthon, dépendant d’Ainay, vacant par la mort de son fils, le prieur Humbert (Benedict., Reg. Clementis V, II, 15, n° 1.596 Martin, 2348-d’après U. Chevalier, Regeste Dauphinois, n° 17.001).
Le 12 Mai 1311, Aluysa de Verdun, veuve de Guichard, seigneur d’Anthon, déclare à Hugues, duc de Bourgogne, qu’elle le requiert de recevoir la foi et l’Hommage d’Aymaret d’Anthon, son fils, pour ce qu’elle lui a donné en la paroisse de Senz, au mandement de Verdun (Original Arch. Nales. J 248, n° 16-d’après Petit, Histoire des ducs de Bourgogne, T. VII, p. 486, Pièce justificative n° 6331).
VI-Aymaret d’Anthon, seigneur de Gourdans, damoiseau, puis chevalier, époux de Sybille de la Palu, fille de Jean de la Palu, seigneur de Richemont, et de Clémence de Vaux.
Aymar d’Anthon, damoiseau, reconnaît tenir en fief du duc de Bourgogne tout ce qu’il possède à Siel et aux environs, et généralement tout ce qu’il tient dans la châtellenie de Verdun et au duché de Bourgogne. Témoins : Vble. Pierre de Semur, chancelier du Duc et chanoine d’Autun, Thibaut de Semur, chanoine de Saulieu, Aymar d’Anthon, chevalier, Guy Derer, chevalier, Perrot d’Argilly, seigneur de Corberon (Arch. Déples. de la Côte d’Or B 12.003, f. 24 et Recueil Peincedé, T. X. p. 24).
Le 5 Septembre 1316, Aymar d’Anthon, sire de Gordans, reconnait tenir en fief du duc de Bourgogne tout ce qu’il possède à cause de sa mère sur les paroisses de Verdun, Marlie et Ciel. Le sceau d’Aymar d’Anthon est un vairé (Arch. Déples. de la Côte d’Or B 10.494 et Recueil Peincedé, T. X. p. 30).
Le 15 Janvier 1322, à Avignon, le Pape Jean XXII donne une dispense du 4e degré de consanguinité à Aymaret d’Anthon, seigneur de Gourdans, et à Sibylle, fille de Jean, seigneur de Richemont, diocèse de Lyon, en considération de Béatrix de Sicile, Dauphine de Viennois, et de son fils Humbert (Mollat, Jean XXII, Lettres commun., IV, 50, n° 14.950-d’après U. Chevalier, Regeste Dauphinois, n° 21.294).
Le Vendredi après la Saint Luc (19 Octobre) 1324, Henri Dauphin, élu évêque de Metz, régent du Dauphiné, tuteur de son neveu le Dauphin Guigues, transige avec Aymar d’Anthon, seigneur de Gourdans, chevalier, qui promet de rendre hommage au Dauphin pour sa maison forte de Loyettes et la ville dudit lieu, sauf hommage dû à l’Abbé d’Ambronay. Il promet aussi de remettre au Dauphin les terres et ville de Charnaux, que le Dauphin lui rendra aussitôt pour les tenir de lui à foi et hommage, et déclare enfin tenir du Dauphin le cours d’eau de l’Inde (Ain). Martin Gabeti, notaire (Arch. Déples. de l’Isère: Invre, des provinces étrangères, 103a-d’après U. Chevalier, op. cit., n° 22.304).
La veille de la Saint Simon 1326, Jean de la Palu, sgr, de Richemont, père de Sibille de la Palu et tuteur d’Isabelle, fille de feu Aymar d’Anthon, agissant au nom de lad. Isabelle, reconnaît tenir du Sire de Beaujeu les châteaux de Gourdans et de Mognenens (Arch. Nales. P. 488, cote 458 - Communiqué de l’Yve. Humbert de Varax).
Henri Dauphin, sgr. de Montauban et Mévouillon, avait promis de remettre le château de Gourdans à Sibylle de la Palu, fille de Jean de la Palu, seigneur de Richemont, lors de son mariage avec Guillaume Alleman, seigneur de Valbonne. Si le 16 Mai 1328, la cession de Gourdans était finalement opérée par Hugues de Genève, Henri Dauphin, fils de Clémence, mère de Sibylle de la Palu, de lui réserver, ou du pilara, la valeur et l’intérêt du château de Gourdans (Arch. de l’Isère B. 2609, f 115 - U. Chevalier, Regeste Dauphinois, n° 24.095).
Le Jeudi après la fête de Ste Madeleine 1329, Sibylle de la Palu, dame de Richemont, femme de Guillaume Alleman, sur la fidélité qu’elle doit au duc de Savoie, reconnaît tenir en fief du duc de Savoie les fiefs que tiennent de lui les héritiers d’Humbert de Vaux, du dit de Bran, et Guillaume de Rigny, chevalier, et Clutignet, plus le fief de Patrigue, le moulin et de toutes vassies sous Châtillon de la Palu. Plus ou possèdée de Mognenens - en même temps, dame Clémence de Vaux, trite ducale, fille de Guichard d’Anthon et de lad. Sibylle, proteste que la reconnaissance susdite ne pourra nuire à sa famille (Arch. Côte d’Or B. 10.462, f 1).
Guillaume Alleman, seigneur de Valbonnais, teste le 27 Avril 1332 (ce testament subsiste en simple extrait aux Archives de l’Isère B 3974).
Le 27 Janvier 1337, Noble hom. Messire Jean, seigneur de Chandieu, comme procureur de No. Dame Sibylle de la Palu, dame de Richemont, sa femme, reconnaît tenir du Dauphin ce qu’elle possède dans le mandement de Richemont à Bublanne (Arch. de l’Isère B 3241, f° 7).
Le Jeudi avant l’Assomption de la Vierge 1339, Dame Marguerite de Marcilly, dame de Saint Trivier, tutrice de Jean, seigneur de Saint Trivier, son fils, transige avec Noé. Dame Sibille de la Palud, dame de Richemont, et Dame Clémence de Vaux, sa mère (Arch. de la Charité de Lyon B 168 : Inventaire des titres de la baronnie de Saint Trivier : Titres de la justice de Saint Trivier, pièce n° 1).
Sibille de la Palu, dame de Richemont, passe un accord avec Messire Antoine, fils de Messire Jean, seigneur de "Chandeya" -sour Chandieu- (Arch. Nationales P. 1391; cote 610 : "Inventaire des chartres, terriers et titerres trouvez à Villeneuve, ou fut pris le lundi avant juste Saint Simon et Jude tan [M] ilict et six". Les titres inventoriés ne sont pas datés. L’accord ci-dessus a été passé aux alentours de 1340-1343. Communiqué par le Vic. Humbert de Varax).
Le 11 Juillet 1343, Sibille, fille de feu Jean de la Palu, seigneur de Richemont, et veuve de Jean, seigneur de Chandieu, en son propre nom et en celui de son fils Jean, reçoit l’investiture des château, fief et mandement de Richemont et de Varennes (Arch. Vicarioté d Corte, à Turin, Italie, Protocole n° 26, f°11).
VII - Isabelle d’Anthon
ép. Henri, seigneur de Montagny
Ysabelle d’Anthon, dame de Beauvoir, fille de Guichard, seigneur d’Anthon, et veuve de Guigues, seigneur de Beauvoir, teste le 4 Septembre 1343. Elle élit sépulture dans le cimetière de Bonnevaux, ordre de Cîteaux. Son corps sera auparavant déposé dans l’église des Frères Mineurs de Vienne, où on convoquera tous les collèges de la cité. Elle fait des legs pieux à une multitude d’églises, couvents et ordres religieux… Elle institue héritière universelle sa nièce Ysabelle, fille de feu Aymaret d’Anthon. Les exécuteurs testamentaires seront Pierre du Vernet, chanoine de Vienne, le gardien des Frères Mineurs de Vienne et Guillemot de Communay. Fait à Ste. Colombe les Vienne, dans la maison de la testatrice, en une chambre inférieure, en présence de Simon de la Tour, de l’Ordre des Mineurs de Vienne, Soffryd de Communay, curé de Ste. Colombe, et du Sceau de l’official de la curie de Vienne. (Arch. Déplès de l’Isère B 2974, f. IX° XIII-VI, et Inventaire Vienneonis, I. 224 : 123b - d’après Ulysse Chevalier, Regeste Dauphinois, n° 32.428).
Le 18 Juin 1362, Hugues de Genève, seigneur d’Anthon, transige avec Ysabelle d’Anthon, veuve de Henri, sire de Montaigne (= Montagny), au sujet de la possession des châteaux d’Anthon, Loyettes, Malafrait et Gourdans. Les parties choisissent comme arbitres Guy de la Tour, maréchal de l’Ordre de St. Jean de Jérusalem, et Humbert Richard, chevalier, seigneur de Jonage, lesquelles arbitrent ledit château à Hugues de Genève contre 3.000 florins d’or, pour le paiement des dettes; il devra remettre à Isabelle d’Anthon son château de Saint Laurent en Viennois avec sa juridiction et ses revenus. (Arch. Déplès. de l’Isère B 4028, d’après inventaire imprimé).
Anno domini millesimo trecentesimo septuagesimo quoto, dio nona mensis jindictio. decima tertia in présence de Scabro de m. magnifique seigneur Charles, sire de Bouville, gouverneur du Dauphiné, et devant Jehan Nicet, notaire public, se constitue personnellement Noble femme Messire Guichard, seigneur de Montagny, chevalier, fils et héritier universel de feue Dame Ysabelle d’Anthon, et sieur. Led seigneur Guichard représente au gouverneur des lettres patentes authentiques, scellées du scel de l’official de Vienne, latines, expédiées et signées par Aymar de Versay et Pierre « Pistoria », notaires, « sub data » dio dominica quotsa. mens novembris Anno domini millesimo trecentesimo septuagesimo (le scellé a mis par erreur unaegasio) quattro iudicio decina tertia Pontificatus sanctissimi in Christo patris et domini domini Gregori P. XI anno quarto, dont le contenu est tel : un procès opposait led seigneur Guichard d’Anthon par part à Égypte et Puissante Dame Béatrix de Genève, Comtesse de Saulces, au sujet de l’héritier universel d’Egrège homme Messire Aymar de Genève, seigneur d’Anthon, d’autre part, à propos des châteaux d’Anthon, de Loyettes, de Malafrait et de Gourdans que led seigneur Hugues de Genève avait accepté. A priori on disait qu’ils appartenaient à lad. Dame Ysabelle. Led seigneur Guichard et led. Dame Comtesse avaient fini par transiger et fin hum nodum, à savoir que la Dame Comtesse, pour tout et chacun des lots, actions, « dreytires », successions, réclamations, querelles, demandes et pétitions quelconques…, faisait occasion dictoir castrorum de Anthon, de Loyettes, de Malafrait et de Gourdans, à sera titre de payer au seigneur Guichard 3.500 florins de bon or fin et de grand poids, ladite somme elle devait garantir sur tous ses biens meubles, immeubles, droits, paréaux, présents et futurs et spécialement sur le château de Saint Laurent en Viennois, des odeurs Lyon, mandement, châtellerie, juridiction haute, moyenne, même et mixte, basse, feux, serions, hommes, direct et mixte empire, fiefs, arrière fiefs, hommages nobles et non nobles… etc. Le seigneur de Montagny, ses héritiers et successeurs tiendront, gouverneront et régiront lesd. châteaux, mandement… et les percevront les fruits, revenus jusqu’à ce que les 3.500 livres soient intégralement payés, et cela sans être retenu, et les retours ne lui fais lands, comme locaux, jusqu’à seigneur Guichard ayant éteint celle, codet, concédé et remis, pour les fruits, les mit successores, lad. Dame Béatrix pour tous et à lui et pour ses successions, parts, portions, partem a tout, dames, matériel, fraternels, ainsi dans tous les droits à lui comptants sur lesdits châteaux.(…). Fait à Lyon en pleine sene, devant Jehan de Vergey, l’oynot de Lyon, en présence de Nobles hommes de Venerable Seigneur Simon du Plessie, seigneur de « Vertorno », Niclis de Ranciaci …, Nicols et de Julianissa, chanoine de Beauma, François de Montagny, Jehan de Vergey, Pierre de Niles, Pierre Barq, châtelain. de Saint Georges, Jehan Thiboud, Pierre Galoppin, de Saint Laurent en Viennois, André « Marmi » et Jehan « Alliboudi » - Copie de l'époque où fut passé l'acte, papier (Arch. Déplés. de l'Isère B 3409).
Le Jeudi avant le Dimanche de la Septuagésime 1374, l'an pris à Pâques, à la manière des Français, Noble homme Guichard, seigneur de Loyettes, vendit à Noble homme Humbert, homme puissant, seigneur de Bures, chevalier, représenté par Noble Andréron de Villette, son procureur, toute la terre d'Illis avec ses revenus, cens, servis, hommages, dommages, domaines, juridiction haute, moyenne et basse, en totalité, excepté celle qui ressort des fiefs des arrière-fiefs de Bures, de Granière et tous les autres droits de cette terre, dans la paroisse d'Illis et les paroisses voisines. Il vend aussi tous les autres biens qu'il tenait d'Anthoin de L'Aumouln, noble de Loyettes, père du dit Jean, et provenant de Marguerite d'Illis, et situés dans les dites voisines, avec les fiefs de Jean de Clémencia, clerc, de Hugues de Borcel, dam., de Agnès de Verneuil, demoiselle, d'André de Viennet, dam., de J. de Borcel, de Béatrix, dame de St Georges, de Jehan de Clémencia et Anthoin de St Genis, clercs, et Guillermus et autres tous les autres appartenant et dus à Isabelle, sa mère. Cette vente est conclue moyennant 1.000 florins d'or de bon poids. (Tableau Montravel, dossier G). Cet extrait a servi à l'Histoire de Dombes, t. II, p. 314. Cet acte est aujourd'hui conservé en Archives Déplés. de l'Ain sous la cote E 332).





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