
Marie-Anne-Charlotte de Corday d'Armont, plus connue sous le nom de Charlotte Corday, est une figure marquante de la Révolution française. Née le 27 juillet 1768 à Saint-Saturnin-des-Ligneries, en Normandie, elle est issue d'une famille aristocratique désargentée.
Une jeunesse marquée par la philosophie des Lumières
Orpheline de mère dès l'âge de 13 ans, elle est envoyée au couvent des bénédictines de Caen où elle reçoit une éducation solide. Passionnée de littérature et de philosophie, elle lit avec ferveur les œuvres de Voltaire, Rousseau et Plutarque, qui nourrissent son idéalisme républicain.
L'engagement contre les Montagnards
Témoin des violences révolutionnaires, elle s’oppose aux Montagnards, qu'elle considère comme des tyrans, et soutient les Girondins, modérés et bientôt pourchassés. Après la proscription des Girondins en juin 1793, elle décide d'agir en frappant l'un des chefs montagnards : Jean-Paul Marat, qu’elle juge responsable des massacres et de la Terreur.
L’assassinat de Marat (13 juillet 1793)
Le 13 juillet 1793, Charlotte Corday se rend à Paris et obtient une audience auprès de Marat, qui, souffrant d’une maladie de peau, reçoit dans sa baignoire. Prétextant des informations sur des conspirateurs girondins en Normandie, elle l’approche et le poignarde en plein cœur avec un couteau acheté la veille.
Jugement et exécution
Arrêtée immédiatement, elle est jugée par le Tribunal révolutionnaire. Elle assume pleinement son acte, déclarant avoir "tué un homme pour en sauver cent mille". Condamnée à mort, elle est guillotinée le 17 juillet 1793, place de la Révolution (actuelle place de la Concorde).
Héritage et postérité
Charlotte Corday reste une figure controversée : héroïne républicaine pour certains, meurtrière fanatique pour d'autres. Son geste a inspiré de nombreuses œuvres littéraires, picturales et historiques, faisant d'elle un symbole d'engagement politique et de résistance aux dictatures...
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