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EN AVANT PREMIERE : YOLANDE DE POLASTRON - Duchesse de Polignac - "le cœur de la reine"

Photo du rédacteur: ericmoulinzinuttiericmoulinzinutti



INTRODUCTION

Versailles – 31 Décembre 1788

« Sire, il n’y a qu’un monarque dans votre royaume, c’est le fisc. Il ôte l’or de la couronne, l’argent de la crosse, le fer de l’épée et l’orgueil aux paysans. »

Cahier de doléances de la ville de Marseille.

En ce réveillon du 31 Décembre 1788, la cour de France, est réunie au grand complet, au Château de Versailles, auprès du roi Louis XVI et de son épouse la reine Marie Antoinette, pour fêter comme il se doit, dans un esprit de légèreté, le passage à la nouvelle année. Et pourtant si au château l’ambiance est festive, et que les têtes sont à la fête, à l’extérieur un hiver rigoureux à commencé.

En effet l’hiver, qui commença en 1788, fut si rigoureux, qu’on n’en avait pas vu de pareil, depuis quatre-vingts ans[1]. Dans la Saintonge et dans l’Aunis, le cours des rivières fut enchaîné par la glace et la navigation intérieure partout interrompue. La Charente même, après avoir, pendant tout le mois de décembre, charrié des glaçons si prodigieux qu’on craignit qu’ils n’entraînassent les vaisseaux à l’ancre, finit par se solidifier jusque dans le voisinage de son embouchure, où elle présentait, au commencement de janvier, une croûte de glace de vingt-deux pouces (0m60) d’épaisseur. Ce grand froid, qui avait commencé à la fin de novembre de l’année 1788 avait été si rigoureux que la mer elle-même avait gelé…

Jamais la misère du peuple ne s’était montrée sous un aspect aussi lamentable que dans cet hiver. La charité publique ne suffisait plus aux aumônes, et, malgré la bienfaisance des âmes compatissantes, un grand nombre de pauvres familles languissaient dans la plus affreuse nécessité. Des associations philanthropiques se formèrent à La Rochelle, à Saintes, à Rochefort et ailleurs mais en vain…

Même si le roi Louis XVI s’était sentit utile pour son peuple en distribuant quelques aumônes, lui et Marie Antoinette sont préoccupés…les yeux rivés sur l’horloge s’envolant vers les douze coups de minuit, ils ont un mauvais présentiment….C’est quand plus, la situation conjoncturelle Française se trouve être des plus mauvaises, les mauvaises récoltes et les intérêts des dettes accumulées absorbent plus de 50 % du budget. Les recettes de l’État atteignent 475 millions de livres, contre 587 millions de dépenses, soit un déficit de 112 millions.[2] Et malgré la bonne volonté du roi, ce dernier n’est pas parvenu à mettre en place les réformes nécessaires pour endiguer ce désastre. Le 8 Août 1788 il a été alors contraint de convoquer les Etats Généraux pour le 1er Mai 1789. Puis déclara la nation en état de banqueroute financière le 16 Août 1788. En préparation de cette réunion, plus de 45 000 cahiers de doléances seront rédigés dans tout le royaume afin que le peuple fasse connaître ses revendications.

A ce désastre économique, s’ajoute un climat des plus mal délétère autour de son épouse. En effet depuis son arrivée en France, Marie Antoinette, sans le savoir, est environnée d’ennemis qui, sous le masque de la déférence, murmuraient autour d’elle des couplets empoissonnés.

Cette haine dissimulée par peut-être des courtisans laissés de côté volontairement ou involontairement par la reine, et en mal de reconnaissances, éclata d’abord dans des pamphlets anonymes.

Dès 1774, l’année de son avènement, un premier libelle attaquant la vertu de la reine parut à Paris, ainsi que le rapporte Madame Campan femme de chambre de la reine dès 1770, puis première femme de chambre de la reine le 13 Juillet 1786.[3] 

« La reine eut l’idée de se donner une jouissance fort innocente ; jamais vu le lever de l’aurore : comme elle n’avait plus d’autre permission à obtenir que celle du roi, elle lui fit connaître son désir. Il consentit à ce qu’elle se rendit à 3 heures du matin, sur les hauteurs des jardins de Marly : et malheureusement peu porté à partager ses plaisirs, il fut se coucher. La reine suivit donc son idée : mais comme elle prévoyait quelques inconvénients à cette partie de nuit, elle voulut avoir avec elle beaucoup de monde et ordonna même à ses femmes de la suivre. Toute précaution était inutile pour empêcher l’effet de la calomnie, qui dès lors cherchait à diminuer l’attachement général qu’elle avait inspiré.  Peu de jours après, il circulait à Paris le libellle le plus méchant qui ait paru dans les premières années du règne. On peignait sous les plus noires couleurs une partie de plaisir si innocente qu’il n’y a point de jeune femme vivant à la campagne qui n’ait cherché à se le procurer. La pièce de vers qui parut à cette occasion était intitulée : le lever de l’aurore. »[4]

Par la suite, la médisance s’attaqua a d’hypothétiques aventures extraconjugales, notamment avec son beau-frère le Comte d’Artois, comme le suggère la publication en 1779, de la pièce satirique « Les amours de Charlot et Toinette ».[5] Peut-être écrite par Beaumarchais et publiée à Londres en 1779, Marie Antoinette avait à faire une fois de plus avec un pamphlet érotico-obscène.

«  Une Reine jeune & fringante, Dont l’Epoux très-Auguſte étoit mauvais fouteur, Faiſoit, de tems en tems, en femme très-prudente, Diverſion à ſa douleur, En mettant à profit la petite induſtrie. D’un Eſprit las d’attendre & d’un Con mal foutu. Dans une douce rêverie….. »

Finalement son désir d’isolement, ses divertissements sans le roi ; ses imprudences de conduite, mais aussi sa liberté de ton, le fait qu’elle soit étrangère, sa simple manière d’être, en somme, tout donnait prise aux soupçons. Madame Adélaïde, fille de Louis XV, avait d’ailleurs à sa manière scellé le sort de l’étrangère en la dénommant « l’Autrichienne », ce même surnom qui lors de la Révolution, sera repris comme une injure pour l’accompagner à l’échafaud. Et que dire du Comte de Provence, son autre beau-frère qui allait jusqu’à mettre en doute en faisant fonctionner la rumeur, la légitimité des enfants royaux.

Dans ses mémoires, la Comtesse de Boigne[6] disait de la Reine, que cette dernière avait un trop grand désir de plaire et se faisait des ennemis : « Elle voulait disposer des places, et elle avait la mauvaise habitude de promettre la même à plusieurs personnes. Il n’y avait guère de régiment dont le colonel ne fût nommé sur la demande de la Reine, mais comme elle s’était engagée pour la première vacance à dix familles, elle faisait neuf mécontents et trop souvent un ingrat… »[7]

Une brochure parue en 1784 dans le Courrier de l’Europe : Description Historique d’un monstre symbolique pris vivant sur les bords du lac Fagua, près de Santa-Fé, par les soins de Francisco Xaveiro de Meunrios, comte de Barcelone[8]. Sous le pseudonyme de Francisco Xaveiro de Meunrios, il faut reconnaître Louis Stanislas Xavier, comte de Provence, « Meunrios » étant l’anagramme de Monsieur frère du Roi. Ainsi le comte de Provence finança-t-il très tôt des publications calomniant sa belle-sœur  l’infortunée Marie-Antoinette. Dans cette brochure on y voyait finalement en caricature, la Reine accusée de dilapider le trésor royal. En 1789, on substituera au buste de l’animal fantastique celui de Marie-Antoinette…

Marie Antoinette n’était pas aveugle, elle percevait bien les signes de cette impopularité naissante. Dans certaines lettres adressées à sa mère, elle racontait ces incidents, commentait quelques couplets persifleurs écrits par ses « charmants vilains sujets » selon l’expression du prince de Ligne.

« Ma chère maman a toute raison contre la légèreté française, mais je suis vraiment affligée qu’elle en conçoive de l’aversion pour la nation. Le caractère est bien inconséquent, mais il n’est pas mauvais : les plumes et les langues disent bien des choses qui ne sont point dans le cœur ».[9]

Jour après jours, mois après mois la colère populaire progressait contre Marie-Antoinette ….ainsi le 24 Mai 1785, lors de son entrée à Paris à l’occasion de « ses relevailles », c’est-à-dire lors de la naissance de son deuxième fils, le Duc de Normandie[10] Marie Antoinette affronta un des moments les plus difficiles. Quand son carrosse passa les portes de la ville, aucune acclamation ne répondit aux canons des Invalides. Les parisiens demeurèrent muets, comme si en gardant un silence glacial lors de son trajet qui la menait à Notre-Dame, ils souhaitaient lui signifier leur détestation. Evidemment les choses s’aggravèrent encore plus le 12 Juillet de la même année avec les prémices de l’Affaire du Collier….

Une femme traversera la vie du court règne de Marie-Antoinette, cette femme c’est Yolande de Polastron, Duchesse de Polignac. Beaucoup d’encre a coulé sur les liens qui unissaient les deux amies et les théories les plus farfelues furent élaborées. Mais qui était Yolande de Polastron, et pourquoi une légende noire entoure la duchesse ? Elisabeth Vigée Le Brun[11] – la plus grande portraitiste de son temps – nous livre sa description et son ressenti sur la duchesse dans son recueil « Souvenirs[12] » :

« Il n'est point de calomnie, point d'horreurs que l'envie et la haine n'aient inventées contre la duchesse de Polignac; tant de libelles ont été écrits pour ta perdre, que, joints aux vociférations des révolutionnaires, ils out dû laisser dans l'esprit de quelques gens crédules, l'idée que l'amie de Marie-Antoinette était un monstre. Ce monstre, je l'ai connu c’était la plus belle, la plus douée, la plus aimable femme qu'on pût voir. Quelques années avant la révolution, la duchesse de Polignac vint chez moi, et j’ai fait plusieurs fois son portrait de même que celui de sa  fille, la duchesse de Guiche. Madame de Polignac avait l'air si jeune qu'on pouvait la croire sœur de sa fille, et toutes deux étaient les plus jolies femmes de la cour. Madame de, Guiche aurait parfaitement servi de modèle pour représenter une des Grâces; quant à sa mère, je n'essaierai pas de dépeindre sa figure; cette figure était céleste. La duchesse de Polignac joignait à sa beauté vraiment ravissante, une douceur d'ange, l'esprit à la fois le plus attrayant et le plus solide. Tous ceux qui l'ont connue intimement peuvent dire que l'on s'expliquait bien vite comment la reine l'avait choisie pour amie, car elle était véritablement l'amie de la reine; elle dut à ce titre celui de gouvernante des enfans de France: aussitôt, la rage de toutes celles qui désiraient cette place ne lui laissa plus de repos mille calomnies atroces furent lancées sur elle. Il m'est arrivé souvent d'entendre discourir les personnes de ta cour qui lui étaient opposées et j'avoue que je m’indignais d'une méchanceté si noire et si persévérante…. »

A l’égard de Madame de Polastron, tous les mémoires du temps sont unanimes : « Elle avait reçu » écrit le Baron de Besenval[13], « le plus charmant visage qu’on ait vu ; en « le détaillant, il aurait été impossible de dire quel trait méritait la préférence. Elle passait et méritait de passer pour la plus « jolie femme de son temps ». Le duc de Lévis n’est pas moins élogieux. Quant au comte de Ségur : « Il était impossible », écrit-il, de « trouver une personne qui réunit plus d’agrément dans la figure, plus de douceur dans les regards, plus de charme dans la voix, plus d’aimables qualités de cœur et d’esprit que la comtesse Jules… ».

Très simple, dédaignant la parure, d’un maintien modeste et réservé, plus faite pour la vie de famille que pour la représentation mondaine, la jeune comtesse poussait la douceur et la bonté jusqu’à l’extrême, laissant, sans jamais les briguer, les honneurs venir à elle et montrant en toutes choses le plus absolu désintéressement…

La marque de Gabrielle de Polastron dans l’histoire peut être vue dans les livres d’histoire, les romans, les films et autres médias. Dans la culture populaire par exemple elle est l’un des personnages principaux de La Rose de Versailles (1979), un manga créé par Riyoko Ikeda. Au cinéma elle est interprétée par Claudia Cardinale dans le film en deux parties La Révolution française (1989) par Rose Byrne dans le film Marie-Antoinette (2006) ou encore par Virginie Ledoyen dans le film Adieu, ma reine (2012).

Dans l’histoire ses critiques parmi les historiens ont fait valoir que la duchesse de Polignac incarnait les cintres aristocratiques de la cour de Versailles avant la Révolution française et qu’elle incarnait l’exclusivité, l’inconscience et l’extravagance égoïste de la classe dirigeante. Cependant, des historiens plus sympathiques, tels que Pierre de Nolhac et le marquis de Ségur, s’accordent à dire que la plupart des problèmes provenaient de son entourage et qu’elle n’était certainement pas pire que beaucoup d’aristocrates ou de favoris qui l’avaient précédée à Versailles. Mis à part les évaluations de son caractère, il est généralement admis qu’elle fut l’une des figures clés du mouvement ultramonarchiste tout au long du début de l’été 1789, agissant sous l’influence de son ami, le comte d’Artois…

Il faut permettre à chacun de se faire une idée sur la personnalité de Yolande de Polastron, et ce, sans a priori, mais au regard de documents, notamment les lettres écrite par la reine Marie-Antoinette à la Duchesse de Polignac, conservées aux Archives Nationales[14].

En définitive, pourquoi la Duchesse de Polignac n’aurait pas été simplement que « la dame de cœur » de la reine Marie Antoinette ?, une amie véritable et sincère ?  ou plus ? loin des clichés de la favorite gâtée, capricieuse qui réclamait toujours plus de faveurs ! Le beau suédois Axel de Fersen, et sa sois disant relation avec la reine, n’aurait été finalement qu’un « paravent » pour cacher aux yeux du monde et de la cour la véritable relation liant les deux femmes ……

« Mme de Polignac n'avait point envié la place qu'elle occupait […] ce qu'elle ambitionnait avant tout, c'était sa liberté, au point que la vie de cour ne lui convenait nullement ; indolente, paresseuse, le repos aurait fait ses délices, et les devoirs de sa place lui paraissaient le plus lourd fardeau. [15]»

Quoi qu’il en soit les différents protagonistes de cette histoire termineront comme beaucoup d’autres victimes révolutionnaires sous le couperet du bourreau. Les crimes les plus abjects furent commis au nom de jugements révolutionnaires falsifiés..

A tels points que ces crimes hantaient encore les lieux du château de Versailles en 1901, comme nous le relate l’épisode des « Fantômes du Trianon » :

Venue à Paris proposer à Eleanor Jourdain - enseignante - de devenir sa seconde, Anne Moberly, future directrice de St Hugh’s Hall, troisième collège féminin de l’Université d'Oxford, profite de son bref séjour pour visiter Versailles avec elle. Nous sommes le 10 août 1901, il fait chaud et orageux. Elles se perdent en cherchant le Petit Trianon et commencent à se sentir oppressées, mais aucune ne fait part de son sentiment à sa compagne. Elles aperçoivent sur le bord du chemin deux hommes portant un long manteau et un tricorne, bêches à la main, qui leur indiquent le chemin ; des jardiniers, pensent-elles. Arrivées près d’un cottage, Eleanor Jourdain remarque à l’intérieur une très jeune fille d’environ 12 à 13 ans et une femme ; toutes deux portent un costume suranné. Enfin, elles arrivent à un pavillon chinois qu’elles prennent pour le Temple de l'Amour. L’atmosphère devient de plus en plus pénible. Annie, en particulier, se sent prise d’angoisse lorsqu’un homme assis au pied du pavillon tourne vers elle un visage menaçant et vérolé. C’est alors qu’un autre homme, grand et beau, cheveux bouclés sous un chapeau à larges bords, passe en coup de vent enveloppé dans une cape noire ; il s’arrête et leur sert un laïus dont elles ne comprennent qu’une chose : il faut tourner à droite. Les visiteuses arrivent près d’une petite maison aux volets clos. Sur la pelouse, Annie voit une femme en train de dessiner portant une robe de style particulier, un fichu vert et un chapeau blanc ; la femme lève la tête et de nouveau Annie ressent une impression désagréable. Les deux femmes arrivent à la hauteur de la maison suivante. Une porte s'ouvre, en sort un jeune homme qui leur donne l’impression d’être un serviteur. Elles veulent s’excuser, pensant être sur une propriété privée, mais l’homme les mène jusqu’au Trianon proche où elles sont brusquement environnées par une noce.

Quelques jours plus tard, Mlle Moberly, toujours en proie à l’impression d’angoisse et d’irréalité de Versailles, en fait part à Mlle Jourdain en lui demandant si elle n’a pas l’impression que les lieux sont, en quelque sorte, « hantés ». Eleanor confirme son impression de malaise lors de la visite. Elles s’interrogent alors sur la cape portée bizarrement par l’homme aux cheveux bouclés en ce jour de grande chaleur ; son attitude, son air amusé leur semblent maintenant étranges et non-naturels. Mais c’est seulement en novembre, lorsque Eleanor Jourdain se rend à Oxford où Annie a depuis trois mois repris ses fonctions de directrice, qu’elles discutent plus longuement de leur expérience. Le fait que seule Eleanor ait vu la femme et la petite fille et que seule Annie ait vu la dessinatrice les trouble. Mlle Moberly, justement, a vu un portrait de Marie Antoinette par Wertmüller ; la reine lui a paru étrangement ressemblante, pour le visage et les vêtements, à la femme de la pelouse. Elle se renseigne auprès d’une Française qui confirme que des rumeurs courent depuis longtemps sur la présence du fantôme de Marie-Antoinette à Versailles.

Mlle Jourdain retourne seule à Versailles en 1902. Les lieux lui semblent différents ; elle apprend que Marie-Antoinette se trouvait au Petit Trianon le 5 octobre 1789 lorsqu’on lui annonça la marche du peuple vers Versailles. Le 2 janvier, elle a encore des perceptions étranges, dont celle d’une musique qu’elle essaie de se remémorer pour la faire identifier. On lui assure qu’il s’agit d’un style des années 1780. Elles visitent encore une fois la zone du Petit Trianon en 1904. Au cours de leurs recherches, elles pensent se rappeler la présence d’une charrue qui n’existait pas en 1901, de même qu’un pont qu’elles avaient franchi et qui a disparu ; elles découvrent que les « jardiniers » portaient un costume similaire à celui des gardes suisses de la reine et que la porte d’où est sorti le serviteur est condamnée depuis longtemps ; elles identifient l’homme au visage vérolé comme étant le comte de Vaudreuil.

L’hypothèse des deux protagonistes de l'affaire était qu’elles avaient eu accès à des reliquats de mémoire laissés par Marie-Antoinette lors de journées particulièrement chargées d'émotion. L’électricité (des orages électriques furent signalés en France le jour de la visite) fut proposée comme élément facilitateur. Après des échanges avec la Society for Psychical Research, elles décidèrent finalement de publier en 1911 le récit de leur visite, présenté comme une recherche, sous les noms d’Elisabeth Morison et Frances Lamont. An Adventure (réédité en 1913 et 1924) obtint un succès certain avec 11 000 exemplaires vendus en 1913. L’expérience fut discutée dans The Journal of Parapsychology, The Journal of the American Society for Psychical Research, The Journal for Psychical Research in London et Proceedings of the Society of Psychical Research in London.

« Liberté que de crimes commet-on en ton nom[16] ! »…..


[1] Le thermomètre Réaumur descendit à dix-huit degrés trois quarts dans cet hiver, tandis que dans le grand hiver de 1709, il ne descendit qu’à quinze degrés et demi.

[2] Yves Guchet, Histoire constitutionnelle française : 1789-1958, vol. 1, Éditions européennes.

[3] Jeanne-Louise-Henriette Campan, née Henriette Genet le 2 octobre 1752 à Paris et morte le 16 mars 1822 à Mantes, est une éducatrice française, particulièrement connue en raison de sa présence à la cour de France pendant plus de deux décennies, principalement auprès de la dauphine, puis reine Marie-Antoinette. Échappant de justesse à la Terreur sous la Révolution, elle fonde avec succès une institution privée pour jeunes filles quelques jours après la chute de Robespierre (27 juillet 1794). Puis, en 1805, Napoléon Ier la place à la tête de la maison d'éducation de la Légion d'honneur, à Écouen. Privée de cet emploi par la Restauration, elle est considérée comme trop proche de la famille Bonaparte pour revenir en grâce à la cour de Louis XVIII. Cette femme distinguée s’attachait surtout, dans l’éducation des femmes, à former des mères de famille. Elle a également œuvré, comme surintendante de la maison d'Écouen, à former de futures enseignantes, souhaitant même établir Écouen comme une « université des femmes ». Elle est restée à la postérité grâce à ses Mémoires, témoignage historique sur la vie de la Cour à l’époque de Louis XVI. Proche de la souveraine, elle nous fait pénétrer dans l’intimité de la reine, et apporte un nouvel éclairage sur sa personnalité. 

[4] J.L.H Campan, Mémoires de Madame Campan, première femme de chambre de Marie-Antoinette, édition présentée par Jean CHALON, Notes établies par Carlos de Angelo, Mercure de France, page 86.

[5] Les Amours de Charlot et Toinette. Pièce dérobée à V…,s. I, s.n, 1779, Paris, BNF, réserve des livres rares , ENFER-592.

[6] Adélaïde Charlotte Louise Éléonore dite Adèle d'Osmond, par son mariage comtesse de Boigne, est née le 19 février 1781 à Versailles et morte le 10 mai 1866 à Paris. Elle est connue pour son travail de mémorialiste et son ouvrage Mémoires fut publié intégralement en 5 tomes entre 1921 et 1923 à la suite d'une procédure en justice qui dura plus de 10 ans.

[7] A. de Boigne, Récit d’une tante, vol. 1, p. 35.

[8] G.Devere, La Harpye : desccription de ce monstre unique. Ce monstre a été trouvé au Royaume de Santa-fé au Pérou…., Paris, Devere et Delafeuillade, v.1785, gravure en taille-douce, BnF, Estampes, Hennin 10008.

[9] Marie-Antoinette à Marie-Thérèse, 14 Janvier 1776 dans A. d’Arneth et A.Geffroy, Correspondance secrète, Vol 2. P. 414-416.

[10] B.N.F, Manuscrit, Français 6685, S, P. Hardy, mes loisirs…24 mai 1785. P.115.

[11] Élisabeth Vigée Le Brun, aussi appelée Élisabeth Vigée, Élisabeth Le Brun ou Élisabeth Lebrun, née Élisabeth Louise Vigée le 16 avril 1755 à Paris, et morte dans la même ville le 30 mars 1842, est une artiste peintre française, considérée comme une grande portraitiste de son temps. Elle a été comparée à Quentin de La Tour ou Jean-Baptiste Greuze. Son art et sa carrière exceptionnelle en font un témoin privilégié des bouleversements de la fin du XVIIIe siècle, de la Révolution française et de la Restauration. Fervente royaliste, elle sera successivement peintre de la cour de France, de Marie-Antoinette et de Louis XVI, du royaume de Naples, de la Cour de l'empereur de Vienne, de l'empereur de Russie et de la Restauration. On lui connaît aussi plusieurs autoportraits, dont deux avec sa fille.

[12] Vigée Le Brun, Louise-Élisabeth (1755-1842). Souvenirs de Mme Louise-Élisabeth Vigée-Lebrun,.... T. 1, H. Fournier (Paris) 1835-1837

[13] Pierre Victor, baron de Besenval de Brünstatt, né à Soleure (Suisse) le 14 octobre 1721 et mort à Paris le 2 juin 1791, est un écrivaincourtisan et militaire d'origine suisse au service de la France. Besenval est l’auteur d’essais moraux et philosophiques, de romans et d’épîtres poétiques. Il est principalement connu comme l’auteur de ses Mémoires, publiés de 1805 à 1807 par le vicomte de Ségur, qui aurait été son fils actuel, dans lesquels sont rapportés de nombreux récits scandaleux, vrais ou faux, de la cour de Louis XVI et de Marie-Antoinette. L’authenticité de ces mémoires n’est pas absolument établie.

[14] 440AP : Lettres autographes  de Marie-Antoinette à la Duchesse de Polignac.

[15] Vigée Le Brun, Louise-Élisabeth (1755-1842). Souvenirs de Mme Louise-Élisabeth Vigée-Lebrun,.... T. 1, H. Fournier (Paris) 1835-1837.

 

[16] Cette phrase aurait été prononcée par la républicaine Manon Roland sur le chemin de l'échafaud, pendant la Terreur. Manon Roland, née Jeanne Marie Phlipon1 le 17 mars 1754 à Paris, et guillotinée le 8 novembre 1793 dans la même ville, est une salonnière et une personnalité politique françaiseÉgérie des Girondins puis, plus tard, des Romantiques ; elle fut une des figures de la Révolution française et joua un rôle majeur au sein du parti girondin. Elle poussa son mari, Jean-Marie Roland de La Platière, au premier plan de la vie politique de 1791 à 1793.

 
 
 

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